Weekly Roundup

Septembre au Cameroun, c’est toujours au pas de course. Tous les parents vous le diront en hochant la tête, avec cette certitude que si vous ne comprenez pas, alors vous n’êtes pas parents. C’est le mois par excellence aussi où l’on devient une véritable fourmi… pas prêteuse pour un sou. Septembre, c’est le mois de la rentrée, tout le monde est pris, occupé, et plus que jamais, fauché. On renoue avec les joies scolaires et le stress des cours. Cela n’empêche que l’actualité camerounaise, elle, ne suive son cours. Prêt(e)s pour un tour ? Allons –y…

Après la fibre optique, la 3 G…

Enfin, Viettel a ouvert ses portes pour notre plus grand régal et le … désespoir de la concurrence, semble-t-il. Le slogan parle de lui – même : la 3G est là !!! L’opérateur vietnamien nous propose son label Nexttel et bien sûr, les Camerounais se sont bousculés, car friands  de nouveauté. Une fois l’abonnement souscrit, c’est à ce moment-là que certains se sont demandés ce qu’est la 3 G, ce qu’elle va effectivement changer dans nos habitudes et habitudes, et surtout, quel sera l’effet palpable dans nos portefeuilles. La cohue continue au sein des diverses agences pour l’achet du fameux sésame. Toutefois, ce qu’il faut savoir, c’est que les numéros de téléphone commençant par le 6 sont de Viettel et que la puce téléphonique coûte cent francs CFA du côté d’Obala. Mais il ne faut pas mettre en reste les files interminables et surtout la qualité du service qui dans ces cas extrêmes est bien souvent mise à mal. Mais bon… cessons de radoter. Après la fibre optique dont on ne voit pas clairement l’effectivité sur le vécu du Camerounais lambda, on comprend mieux le scepticisme de certaines personnes à la seule mention de la 3G. Et il se murmure que la 4 G est en vue… Ces nouvelles générations évoluent tellement vite.

Ces lionceaux encore indomptés…

Les Lions « New generation » sont de sortie et depuis, on retrouve le sourire. A la rédaction, on prendra le soin de n’indexer personne en particulier, contrairement au Camerounais lambda. Ce qu’il faut reconnaître et souligner tout de même ici, c’est que les nouveaux Lions Indomptables rugissent bien fort depuis qu’ils sont dans l’arène. De quoi faire trembler l’arène africaine. Dans un taxi, nous avons pu entendre cette remarque bien sentie d’un supporter : « Les lionceaux étaient encore dans la tanière, ils en sortent encore indomptés. Attendons la suite ». Cette remarque, au-delà du sourire de connivence qu’elle soulève, rappelle de façon polie les diverses déconvenues de la précédente équipe de football masculine camerounaise. Si la fédération camerounaise de football (Fécafoot) est toujours en plein processus de normalisation et disons- le plus simplement, de restructuration, les récentes victoires ont de quoi ragaillardir l’enthousiasme quasi éteint des Camerounais. Il y a de quoi espérer : les lions font leur rentrée.

En parlant de rentrée scolaire…

Ça y est, le 8 septembre est passé. Pas de grève de taxis, pour une fois. Mais la grève qui couve et veut se profiler à l’horizon, est celle des enseignants qui continuent d’attendre avec une impatience contenue, le paiement de leurs droits de correction de la précédente édition du baccalauréat et du probatoire. La raison, même si elle ne vaut pas un clou pour certains, est énoncée par certains chefs de centre d’examen : « pas d’argent ».  De fait, on se demande alors pourquoi la rentrée scolaire a eu bien lieu sans heurts. C’est simple : lors des corrections des examens officiels, tous les enseignants ne sont pas convoqués par l’Office du Baccalauréat du Cameroun. Ce qui conduit à une grogne partielle de la population enseignante qui estime avoir été flouée. Les autres, qui rient maintenant sous cape, sont bien décidés à mener les enseignements à terme. Un souci demeure : lorsqu’enfin reviendra l’heure la prochaine session d’examens officiels, on verra moins de correcteurs postuler entraînant ainsi un surcroît de travail et partant, la lenteur à rendre les résultats définitifs, repoussant ainsi l’échéance d’une prochaine rentrée, etc. Nous n’allons pas davantage nous appesantir sur le corollaire néfaste de cette avarie. Il ne faut pas perdre de vue qu’il manque bien une certaine cohésion au sein de la communauté éducative. La grève qui menace, ne fera que grommeler : l’instruction continue, la vie continue. Attendons la suite des événements.

En parlant de sous, Atango rends- moi mon argent !

C’est le fait divers qui nous a fait le plus sourire à la rédaction ce mois. Rappel sommaire des faits : un européen aurait arnaqué une camerounaise. Deux millions, rien que cela, que la « cameruineuse » réclame au monsieur. Ce qui nous a fait sourire, c’est la facilité déconcertante avec laquelle cette affaire a été éventée. Il faut avouer qu’une fois n’est pas coutume : un européen aurait escroqué des sous à une noire. Atangana est un nom que l’on donne aux européens qui ont trouvé un asile dans  notre territoire. Alors imaginez l’affaire. La vie aura beau être difficile au Cameroun, mais il ne faut pas non plus oublier qu’elle l’est avec tout le monde.  Aussi, quand on « camerounise » un européen, il ne faut pas perdre de vue qu’il adopte les mœurs, les us et les coutumes du pays d’accueil. A malin, malin et demi, diront certains. Ce qui nous a fait retrouver notre sérieux, reste le fait qu’au-delà de ce fait divers, le Cameroun reste une destination à tourisme sexuelet que même si l’exploitation de la femme fait rage, il n’en demeure pas moins que les femmes savent se défendre. Alors, taxer les Camerounaises de « cameruineuses » prends une autre saveur car c’est bien la première fois qu’un tel fait est rendu public. Les explications plus ou moins vaseuses de l’expatrié n’y feront rien : les deux parties ont eu tort.

En bref…

La directrice de l’UNESCO a fait une visite au Cameroun. Emploi du temps surchargé ou imbroglio ? Nul ne saurait le dire car on a  noté deux faits : d’abord, elle n’a pas reçu le titre de Doctor Honoris Causa prévu à l’occasion de cette visite. Par ailleurs, il y a eu l’absence du ministre en charge des enseignements secondaires. Serait-ce une sonnette d’alarme ? Toujours est-il que le gouvernement est resté muet sur cette organisation qui a déboussolé plus d’un.

Toujours dans les brèves, les nouvelles méthodes d’enseignement ont commencé à prendre effet au cycle secondaire. Il ne faut pas oublier qu’il y a eu des arrestations au sein du département ministériel qui en assure la tutelle. Les inspecteurs nationaux à l’éducation chargés d’asseoir, entre autre, la nouvelle politique d’enseignement dans les divers lycées et collèges, ont découvert que certaines personnes effectuaient des missions fictives avec leurs identités. De fait, il appert qu’ils n’ont jamais perçu une dime, histoire de les museler. Nous attendons la suite de ce nouveau feuilleton.

Et bientôt ?

La Coupe d’Afrique des Nations aura lieu, en 2019, au Cameroun. Enfin. Passée l’euphorie, on s’est demandé à la rédaction si dans un tel délai, certains grands chantiers annoncés voire amorcés, seront effectivement réalisés. Ce qu’on n’oublie pas de redire et discuter, c’est l’augmentation d’opportunités économiques qui en découleront, le développement infrastructurel significatif qui pourrait suivre si certaines stratégies de développements sont revues. Il faudrait que le Cameroun, à défaut de gagner la CAN, regagne en points de destination touristique. Cela pourrait booster à coup sûr certains corps de métiers et permettre l’émergence de certaines contrées et partant, des populations.

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