Dla_vs_Yde

Douala Vs Yaoundé!

Cette fameuse phrase qui existe sur tous les réseaux sociaux d’ailleurs a toujours provoqué l’émoi des différents citadins des deux villes. Pourquoi tant de débats, pourquoi cette ferveur pour défendre à tort ou à raison sa ville de résidence ? Est-ce du chauvinisme gratuit ou une loyauté justifiée ? Nous avons décidé de participer au débat pour avoir un avis de la chose… Chers Yaoundès et Doualas  attachez vos ceintures pour ce grand 8 opposant vos cités de résidence :

Le plan urbain

Ngola est une ville qui a beaucoup d’espaces inutilisés à revendre et a une concentration de ses édifices d’état dans une zone centrale qu’on appelle « la ville ». Oui personne ne vous dira ,quel est le nom exact de ce quartier administratif de la ville et très rares sont ceux qui le connaissent. Les habitations n’ont pas un tracé respecté, ce qui amène beaucoup les autorités à leur rappeler que « des routes sont censés passer par leur habitation ». Il existe beaucoup de routes de terre, ce qui favorise la poussière en saison sèche et la boue en saison des pluies, ce qui n’arrange pas les uns et les autres.

 « Doul » par contre, est très occupé dans sa majeure partie (peut-être même trop !) les édifices y sont  disséminés dans toute la ville, il y a beaucoup d’immeubles  « ville du business ou bien ? ». Toutes les zones ont une appellation, ce qui rend facile l’orientation même pour un étranger à la ville. Les habitations jouissent d’un tracé correct, selon un plan en damier, ce qui permet de toujours retrouver la route principale ; mais ça, c’est dans les quartiers résidentiels parce que ailleurs c’est une histoire plus hardcore… La poussière est presque inexistante, comme il s’agit d’une ville côtière le sable remplace la terre rouge de Yaoundé : A Douala on ne nettoie pas ses chaussures ! Du moins presque… Toutefois, la salubrité est à revoir, trouvez-moi plus de cinq rigoles à Douala qui ne sont  pas bouchées avec tout genre de déchets, je vous souhaite bonne chance !

Le plan administratif

Pour les habitants de la ville côtière, partir au  travail signifie se lever à 4h du matin, maximum 5h et se mettre en route, au plus tard à 6h pour arriver à 8h, sinon les bouchons sur le chemin du travail auront raison de leur ponctualité. Et nous ne vous parlons même pas du chemin inverse aux heures de pointe… Un véritable calvaire journalier ! Les  personnes travaillant dans les secteurs informels et privés sont les plus nombreuses parmi les personnes actives. Les opportunités d’emploi y sont plus fréquentes en vertu du fait  qu’il y ait énormément d’entreprises. Le style vestimentaire des personnes actives de la ville est décontracté, et adapté au climat ; ici les hommes ne portent la veste que pour les grandes occasions, le port  de la chemisette est même dominant sur celui de la chemise, de même que les femmes optent pour des tailleurs et robes pratiques, même si ils leur donnent une allure sexy, ce n’est pas grave, en plus c’est même pratique, bon Dieu, Il fait chaud !

Les habitants de la ville de Charles Atangana ont le luxe de partir au travail une heure avant ou même 30 minutes avant l’heure réglementée, vu que les bouchons n’occupent pas toute la ville. Certains vous diront même : « pourquoi se presser ? Je travaille à la fonction publique, on ne note pas les retards à ce que je sache ! ». Oui, il y a beaucoup de fonctionnaires dans cette ville qui font un avec le laxisme…Les opportunités d’emplois sont plus rares, du fait qu’il y a moins d’entreprises que dans la ville côtière. Les Yaoundès ont la culture de la fonction publique et des concours qui vont avec, ils sont perpétuellement en quête de voies et moyens pour se faire une place dans un système très sélectif. Le style vestimentaire des travailleurs vivant à Ongola est très classique et un brun stricte : Le costume sinon rien !

Plan festif

Yaoundé , jouit de nombreux points phares pour ses nombreux divertissements dans des quartiers reconnus pour cet aspect (Bastos , Essos , Melen…) . les populations évitent certains désagréments comme la nuisance sonore pour préserver le bien être d’autrui. Ils ont la culture du samedi soir pour les sorties, le début de la semaine ne peut voir que quelques « rebelles » au système établi.

Douala par contre, peut être considéré comme « the place to be » pour se divertir. Tout y est «  speed », la ville ne dort pas, les gens ont même une forte tendance à dire bonsoir à toute heure de la journée ce qui témoigne de leur attraction envers les mystères de la nuit. Les lieux dits d’ambiance sont légions dans toute la ville, la qualité des divertissements proposés est même supérieure et des fois inédite à celle proposée ailleurs. Tous les jours on fait la fête à Doul et on aime ça !

Plan humain 

Les habitants de la ville au pont du Wouri sont très méfiants les uns envers les autres, l’entraide n’est pas leur fort, et ils ont tendance à ne pas respecter les règles de bienséance si bien qu’ils sont traités d’anarchistes… Il y a un esprit capitaliste qui domine dans la mentalité générale : je traite avec toi, si tu m’es utile…

Les habitants de la ville aux sept collines par contre sont plus portés vers l’entraide, et l’amour du prochain. Peut-être est-ce à cause du respect des valeurs de la société dont ils sont issus? Toujours est-il qu’il est évident que les Yaoundès tiennent beaucoup à leur semblable et aux actes qu’ils posent envers autrui.

En fin de compte, Douala et Yaoundé séduisent les uns et les autres selon leur personnalité et leurs centres d’intérêt… Si vous aimez le calme et le respect d’autrui Yaoundé vous convient. Par contre, si vous êtes plus du genre à aimer «  que ça bouge, ça aille vite » Douala est faite pour vous. La décision finale sur la question Yaoundé VS Douala vous revient donc de droit.

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