J’entretiens le ventre de mon mari, et rien ne me fait.

Les femmes ont trouvé le moyen conscient ou pas, de se venger. On ne souhaite offenser personne. Pour ce qui va suivre, on vous prie de garder l’esprit … grand ouvert. Surtout vous, messieurs.

Tout commence en fac…

En fac, vous êtes maigre comme un clou. Vous avez le souci de plaire à ces dames et de susciter des envieux. Car oui, votre physique est encore votre valeur sûre, pensez- vous. D’ailleurs, l’entretien est encore facile. Avec le rythme infernal des universités d’État, il est aisé de sauter des repas car on a la foi. Vous, messieurs, avez foi en l’avenir, père et mère vous martèlent que votre futur se trouve au bout du stylo. Ce qui n’est pas faux. Vous sautez donc des repas. Vous passez des nuits blanches. Faut-il le rappeler ? L’insomnie participe de la perte de poids chez l’humain. Vous marchez aussi à pieds énormément. Et vous le faites, sans y penser.

Vous êtes « fit », « slimé ». Tout vous va. Parfois, vous allez même chez le couturier du coin pour qu’il ajuste ce vêtement qui est plus grand que votre tour de rein.

Puis, survient le mariage.

Je n’accuse pas cette institution. Au contraire. Le mariage survient quand enfin, la promesse floue d’un avenir meilleur se profile à l’horizon lointain de vos espérances. Récapitulons:

• vous avez achevé vos études en fac ;
• vous avez un travail décent;
• vous êtes à 90 pour cent « autonome »;
• vous avez trouvé l’élue de votre cœur.

Vous l’épousez donc. Il y a cependant ce « mais ! » que votre dulcinée ne vous dira pas.

Le remake édulcoré de Hansel et Gretel peut commencer…

Dans le rôle de la sorcière -malgré elle -, votre épouse. Elle se fera un devoir de « prendre soin de vous ». Comprenez- la. Si vous restez maigre, elle sera mise à l’index par la société, votre famille en l’occurrence.

Quand l’épreuve du lacet devient un supplice.

Chaque matin, vous aviez l’habitude de nouer vos lacets. Puis il y a eu cette légère gêne qui a commencé à s’installer. Avec un peu d’humour et d’auto- dérision qui caractérisent les Camerounais, vous vous dites : « Je ne me remets pas au sport. Si Dieu avait voulu que je réussisse à toucher mes orteils, il les aurait déjà placé plus haut sur mon corps. » Le souci est que vous ne pouvez plus vous courber : votre ventre occupe trop de place. Alors commencent certaines remarques que supportez de plus en plus difficilement. Courage. Ne vous en prenez pas à votre tendre moitié.

Le médecin sadique…

… vous dira :“Je vous donne ces 50 pilules en prescription”, et ajoutera “Je ne veux pas que vous les avalez. Lancez- les par terre deux fois par jour, puis ramassez- les, une par une”, le plus sérieusement du monde. Chacun de nous est unique, c’est vrai. Ceci dit, bizarrement le “mode d’emploi” est le même pour tout le monde : il faut faire attention. Pour peu que l’on ne soit pas immunisé contre la « toxo-machin-chose », en qu’en plus l’on soit intolérant au lactose ou allergique au gluten, ou que l’on soit végétarien (avec cette nuance de gras qui caractérise nos plats), voici ce que j’ai retenu pour vous : la liste du “fais pas ci, fais pas ça” qu’on doit bien suivre, sinon drame, malheur, malédiction sur vous et les vôtres, ne cessera de s’allonger. La santé d’abord (la vôtre et celle de votre famille). Cela veut dire de prendre soin de soi, se bouger un peu tant qu’il est temps.

La santé d’abord (la vôtre et celle de votre famille). Cela veut dire de prendre soin de soi, se bouger un peu tant qu’il est temps.

ATTENTION ! je ne mets pas en doute le bien fondé des recommandations médicales, familiales, para médicales… Je veux juste en rire un peu. Remarquez, si nous aussi on avait la diététicienne à domicile, le chef à domicile, le professeur de yoga et de sport à domicile, le spa à domicile, le massage à domicile, le temps à domicile… On serait pareils. Être beau, avec ce qu’il faut pour être sexy a un prix.

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