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Les grandes écoles, mon enfant et moi.

« Enfin, les résultats du baccalauréat sont sortis. Quoi ? Vous n’avez pas eu votre bacc ? Bon. Je vais me calmer car je dois rester modeste. Mais sachez-le, je suis ENFIN EN FAC ! Finie, la tenue de classe ! A moi la liberté. Quand je pense comment j’ai « fronté », j’ai « bush »  j’ai « war » !!! Ça a payé. Ce que je compte faire plus tard ? Je ne sais pas. Je prépare les concours. Ce qui marche, eh ben… ça marche ». La nouvelle cuvée de bacheliers est là.  Et ils ne savent généralement pas quoi faire après l’obtention du sésame pour l’enseignement supérieur. Ils reposent donc en règle générale sur l’avis des parents. Ceux- ci en profitent pour s’offrir une deuxième jeunesse à travers leurs enfants. Se réaliser à travers la génération future. Sans tenir très souvent compte des envies de cette dernière. Au Cameroun, les enfants sont dociles. Ils n’ont pas le choix, on les conditionne dès le départ.

Les temps changent, les écoles aussi.

« Bon. En fait, je vais faire médecine surtout parce que maman le veut hein. C’est elle qui paye donc… Pardon ? Moi j’aime bien le dessin. Mais ce n’est qu’une passion et mes parents ne vont pas payer pour ça. Pas de débouchés. » Chers parents, on n’a qu’une seule vie. UNE seule vie. Nous sommes bien d’accord sur le principe. N’écrasez pas la jeunesse du poids de vos envies. Discutez. Communiquer est le maître- mot. Ainsi vous pourrez mieux convaincre l’adolescent(e) du bien fondé de votre point de vue et arriver à un accord. A votre époque, telle Grande Ecole vous faisait rêver ? Commencez à préparer l’enfant dès la classe du cours moyen. Vous aurez ainsi tout le loisir de voir ses aptitudes, de déceler ses faiblesses. Et n’oubliez pas de vous tenir aussi au courant de l’évolution technologique et pédagogique. Le métier de vos rêves d’antan peut ne plus être un secteur si porteur qu’avant. Et puis, il vaut mieux avoir tout l’appui de votre enfant, histoire de faire des économies. Non seulement cela vous rendra davantage proche de lui, mais l’enfant mettra du sien s’il sait que vous êtes à ses côtés pour le soutenir. Et non lui mettre les bâtons dans les roues.

Mon enfant, il faut te préparer !

En général, les concours sont quelques peu mystifiés au Cameroun. Vous savez que la crainte de l’échec est là. Outre cela, rassurez- vous que l’option universitaire est restée la même. Choisissez donc avec une attention particulière les cours de préparation aux Concours des Grandes Écoles. Cap sur Ngoa Ekélé, à Yaoundé. C’est le quartier où se trouve l’Université. Les affiches pullulent. Vous ne savez pas où en donner de la tête avec tous ces groupes  de soutien et préparation aux concours ? Ce n’est pas grave. Posez toutes les questions qui vous passent par la tête. Tant que subsistera le doute, ne vous engagez pas. Si votre adolescent est parti en reconnaissance du terrain, il est préférable que vous- même vous constatiez quand même.

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Les cours de soutien ou prépa-concours s’avèrent être de veritable mines d’or pour les organisateurs.
Annonce pour des sessions de prépa-concours.  © Moshare Magazine

Au fait, quelles sont les questions essentielles ?

Tout commence à la maison. Assurez- vous que Junior ou Justine a le niveau requis. Cela suppose qu’au cours de l’année scolaire, l’enfant doit avoir eu au moins la moyenne constante annuelle de 10 sur 20. Le Baccalauréat avec mention « Assez Bien » au moins, est une garantie acceptable. C’est un concours, il vaut mieux y aller avec le maximum d’atouts dans ses manches. Ensuite, quel groupe d’études choisir ? Les statistiques sont généralement disponibles auprès de chaque « bureau ». Cela n’empêche pas de mener une enquête informelle : Qui tient le groupe ? L’enseignant a-t-il fait ses preuves ? Donne-t-il cours en faculté ? Ses assistants savent- ils s’exprimer correctement ? Non, ce n’est pas une blague.

Notre avis est que les enfants, malgré leurs velléités d’indépendance, doivent être bien encadrés. Une surveillance accrue et étroite est de mise lors de la préparation des concours.

Il arrive que ce soit  ce genre de petits détails qui font toute la différence. Les groupes de soutien n’auront pas peur de discuter avec vous, le parent. Si votre enfant est une forte tête, qui sait où sont ses intérêts, alors c’est bien. Enfin, à quelle fréquence font-ils cours? N’hésitez pas à donner de votre personne à la maison. Ce qui est sûr, c’est que vous allez dépenser. Il vaut mieux que ce ne soit pas en vain.

Ils sont nombreux, les étudiants qui versent dans le charlatanisme et dupent les plus jeunes. Notre avis est que les enfants, malgré leurs velléités d’indépendance, doivent être bien encadrés. Une surveillance accrue et étroite est de mise lors de la préparation des concours. L’autorité parentale, contrairement aux lieux communs, a du bon. Ne pas relâcher la vigilance est bénéfique.

C’est le moment de lui assurer un tuteurât strict, vous ne croyez pas?

 

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