Mama Rosette, tu la laisses toute seule…

Oui on l’a vu « Elle », « Chantal » et pas la première dame du Cameroun .Et toute âme  compatissante,  avait juste une envie, lui tendre la main et la réconforter. Car, on a remarqué sa solitude apparente dans les moments cruciaux des cérémonies.

Le 2 Octobre  dernier a été un jour regrettable pour la famille présidentielle, en effet « Mama Rosette »  comme on l’appelait populairement, mère de la première dame du Cameroun s’en est allée. Oui comme tout Homme, elle devait bien partir un jour, mais comme tout être humain, son décès a surpris, secoué et déchiré les cœurs de ses proches… Oui beaucoup comme moi, ne la connaissaient pas, ne savaient même pas à quoi elle ressemblait, mais vue l’ampleur nationale qu’a eu son deuil à travers des banderoles criardes et des hommages télévisés très nombreux, nul ne pouvait rester dans l’ignorance sur son aspect physique.

En deux semaines et demie, le deuil national,  a été ressenti à travers toute la ville, dans tous les sens du terme : Routes barrées,  bouchons, zones restreintes et policiers fondus dans le décor…Les habitants de Yaoundé ont vécu au rythme des agencements du programme des obsèques établis. Qu’importe ce que vous aviez prévu, il fallait s’adapter à la situation, mieux ne même pas mettre le pied dehors…En cas de d’obstination, vous deviez faire une marche à pied forcée, détours périlleux sur plusieurs kilomètres ,histoire de garder malgré vous, la forme. Et dans ces moment-là on se demandait comme a chanté une certaine : « je cherchais même quoi dehors ? »

Les hostilités ont commencé avec la réception du corps à l’aéroport international de Nsimalen. Il s’est tenu une messe de circonstance avec les sommités de l’Etat… le plus marquant est, que ce deuil comme tous les autres au Cameroun a été  une occasion de se  faire voir pour beaucoup. Il faut reconnaitre que cette célébration mortuaire est devenue une « célébration » tout court, où toute personne qui se dit V.I.P se devait d’être là, munie de sa meilleure tenue sombre, ses lunettes de soleil griffées pour les dames et sa meilleure larme de crocodile… Remaniement quand tu nous tiens ! Oui, au deuil de Mama Rosette, il fallait être vu et feindre la tristesse, de peur de perdre ses avantages si  durement acquis. Pour ce faire, toutes les associations possibles et imaginables étaient au taquet, toutes prêtes à s’illustrer d’une manière ou d’une autre, au milieu de cette meute enragée par l’engouement du deuil. Tout le monde à Yaoundé clamait haut et fort son indisponibilité pour la fin de semaine, prétextant assister à l’évènement mondain de la saison : « Je ne serais pas là vendredi, je serais à Mvomeka’a » « Quoi ?! Tu n’y seras pas ? Oh mon (ma) pauvre ! ».

Toutefois, au-delà de ces personnes venues défendre leur titre dans la catégorie de l’acteur le plus  attristé. Le Cameroun entier a vu, une famille dans la peine et plus particulièrement  notre Première Dame, flagellée par le deuil d’un être cher, sa mère. En le voyant, on reconnaissait un enfant réellement meurtri par la perte de son parent… Non elle n’a pas caché ses larmes !

Non, il n’y avait aucune récupération politique dans ce geste (Elle a déjà conquis le cœur des camerounais), encore moins d’orgueil devant l’assemblée. Oui on l’a vu « Elle », « Chantal » et pas la première dame du Cameroun .Et toute âme  compatissante, avait juste une envie, lui tendre la main et la réconforter. Car, on a remarqué sa solitude apparente dans les moments cruciaux des cérémonies. Peut-être est-ce l’étiquette de la fonction exécutive qui l’en empêchait, mais  son mari, ne lui tenait pas la main… Nous ne ferons pas de polémique inutile autour de ce geste, car oui, nous n’allons pas spéculer gratuitement sur des choses que nous ne connaissons pas. Toujours est-il que l’aurevoir a été difficile comme pour tout enfant qui enterre son parent et c’était là, la seule chose à retenir de cette semaine… Mama rosette, à elle au moins, tu manqueras beaucoup, que ton âme repose en paix.

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