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Regard rétrospectif sur la 18è édition des Ecrans Noirs

« Faire vivre le cinéma Africain à travers la diffusion de ses films sur le continent ». Tel est le souhait qui anime les promoteurs du Festival Ecrans Noirs qui, au fil des éditions se sont   atteler à braquer les projecteurs sur ce que l’Afrique du cinéma a à offrir au monde.

Le rideau est tombé le samedi 26 juillet 2014 sur la 18ème édition de ce festival des arts et de la culture “Made In Cameroon” qui se déroulait du 19 au 26 juillet dans les villes de Yaoundé et Douala. Outre le palmarès qui a vu des films tel que Adios Carmen du Marocain MOHAMED AMIN BENAMRAOUI primé dans la catégorie meilleur long métrage ; l’écran d’honneur a été décerné NOURDDINE SAIL, le prix du meilleur court métrage revenant à la Camerounaise Patricia KWENDE pour L’appel, et celui du meilleur documentaire revenant à Jean Marie TENO pour Comme une feuille dans le vent ;  rappelons que le thème retenu cette année était : « Cinémas Marocain et Nigérian : quelle voie pour l’Afrique Centrale ? ».

Les organisateurs ont opté pour la décentralisation cette année c’est-à-dire qu’en dehors des salles de diffusion prévues sur Yaoundé, le public de Douala a aussi pu faire partie de la fête.

Ce thème se veut délibérément interrogateur, pour un cinéma d’Afrique Centrale qui semble sombrer dans un profond sommeil tout près d’un virulent et prolifique cinéma Nigérian, véritable monstre cinématographique que ce soit en terme de moyens et de visibilité ; non loin également d’un cinéma Marocain vitrine cinématographique de l’Afrique blanche. Les organisateurs tout comme les participants aux ateliers ont voulu s’interroger sur cette apparente latence du cinéma d’Afrique centrale, quels sont ses atouts ? Quelles  sont ses lacunes ? Et quelles sont les perspectives, que peut-il apprendre de ses sœurs Marocaine et Nigériane pour qu’il fasse également entendre sa voix et représente valablement l’Afrique sur une scène mondiale, hautement concurrentielle.

L'Appel Poster
Dibangué, un jeune africain issu d’une famille aisée réside en France. Confronté à ses échecs et vivant dans la précarité, rompt tout lien avec sa famille jusqu’au jour où l’esprit de sa mère morte le
met face à ses responsabilités.
L’APPEL est un film de court-métrage qui explore les angoisses d’un homme à un moment crucial de sa vie. C’est un drame poétique inspiré de la relation paradoxale que l’homme créait parfois avec sa famille. Réalisé par Patricia Kwende

Cette année où le festival fêtait ses 18 ans, lui a permis de se réinventer : Déjà le site qui abritait le village du festival était inédit puisqu’il s’agit du site qui abrite habituellement la foire Ya-Fe au Boulevard du 20 Mai ; de plus les organisateurs ont opté pour la décentralisation cette année c’est-à-dire qu’en dehors des salles de diffusion prévues sur Yaoundé, le public de Douala a aussi pu faire partie de la fête puisque les films étaient également diffusés dans la salle de projection de l’Institut Français de Douala.  A côté de cela, les organisateurs ont voulu aller au-delà des traditionnelles projections de films, on a donc eu des ateliers de formation, des rencontres professionnelles, des colloques et  des conférences débats, sans compter le ciné talents (concours de danse urbaine, miss et (depuis cette année) révélation musicale,  initié depuis la 16è édition des Ecrans Noirs) qui ont rythmé la vie du  festival cette année.

En somme beaucoup d’innovations pour cette 18è édition des Ecrans Noirs, au rang desquelles il ne faut pas manquer de souligner l’incroyable boulot abattu par l’équipe de la communication qui a permis de mettre le festival sur toutes les radios, toutes les télévisions populaires,  avec un clin d’œil aux adeptes des réseaux sociaux puisqu’il était également possible de suivre l’actualité du festival sur les comptes Twitter et Facebook créés à cet effet. Autant d’éléments qui ont contribué à faire des Ecrans Noirs 2014 un succès selon nous, et augure de beaux jours pour le cinéma africain.

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