Trésor, mon très beau trésor.

Autant vous le dire tout de suite, je me suis fixé un défi majeur en rédigeant ceci. Prouver que je ne suis  pas complètement déculturé n’est pas une mince affaire, surtout auprès de mon entourage. J’aime l’album « Trésor » de Coco Argentée, je suis même capable de l’écouter en boucle. Ce qui m’éloigne assez des standards que pour les personnes, qui me côtoient, savent de moi.

C’est « Made In Cameroon »…

Finis les antagonismes…

Avec Bikut-skin, je quitte ma zone de confort. La faute à André- Marie Talla et Coco Argentée. Les grassfields et les Betis qu’on veut forcément opposés dans le folklore camerounais, forment un très beau couple musical. Click To TweetLe problème de fond ici semble être l’impact du mensonge dans les relations. C’est un sport national au Cameroun, la calomnie. Personne n’échappe à la « rumeur » qui sait mordre avec une dextérité et une égalité qui ne fait pas de doutes. Il est donc temps de tordre le cou aux rumeurs. J’adhère complètement à cette piste musicale qui souligne davantage l’unité nationale camerounaise.

Et s’il ne « Fallait pas » ?

C’est la piste qui a connu un succès indéniable. Coco A. nous explique mieux les raisons de ces femmes possessives, de véritables glues. 

Elle « Carbure » aussi !

Au Cameroun, les femmes ont une vie de devoir envers leur bien- aimé qui ne le leur rend pas forcément. Et l’artiste ne manque pas de le souligner. Monsieur, vous avez votre femme, gardez- la du mieux que vous pouvez, montrez- lui qu’elle vaut son pesant d’or. Sinon vous apprendrez, à vos dépens, qu’elle peut être « belgotisée » par quelqu’un d’autre qui saura reconnaître sa véritable valeur. L’avantage de cette chanson est que j’ai su ce que c’est que « belgotiser » : rendre une go, une femme donc, belle ; tout comme ce que c’est que « kaolotiser » : verbe transitif de l’argot camerounais qui signifie entretenir une femme, à plus grande échelle, la revaloriser. Click To Tweet

Puis vient l’attalaku…

Intermède bienvenu qui laisse le mélomane non averti dans une attente impatiente.

Mieux vaut être seul(e) que mal accompagné(e)…

La trahison est l’une des choses les plus douloureuses, surtout quand elle provient d’une personne en qui on avait une confiance. Le rythme de la mélopée est nostalgique et en suivant les paroles, on comprend que c’est à dessein.  L’amitié tue aussi, Coco Argentée ne cesse de nous prévenir. Il vaut mieux quitter le navire avant qu’il ne coule définitivement.

Les ruptures, toujours les ruptures.

Étonnamment cette chanson, sur un air de zouk, souligne encore plus la nostalgie empreinte d’un certain regret des ruptures amoureuses. Cette fois, personne n’est, à proprement parler, indexé. J’adhère car dans un couple, on partage le meilleur comme le pire. Les regrets sont de mise quand une personne s’est plus impliquée que l’autre, tout comme la remise en question. Malgré les larmes, il faut savoir aller de l’avant.

En parlant de rupture, l’espoir est-il toujours permis ?

Et si partir est la meilleure chose ?

Les ex, tenez-vous tranquilles.  Sous un air de rumba congolaise, Coco Argentée nous rappelle qu’on apprend toujours de nos erreurs. Et qu’on finit toujours par trouver chaussure à son pied. C’est une autre belle chanson d’amour qui transcende volontiers la barrière des langues. L’amour reste plus fort que tout et la plus grande force de l’Homme est de se remettre en question. L’amour est un sentiment qui s’apprend en continu et contribue à rendre le futur plus brillant et heureux.

La dernière piste…

… parle des enfants de la rue. Un thème qui semble cher à l’interprète. Elle rappelle de l’importance de l’amour du prochain. Surtout quand il s’agit des enfants.

Au final, je réalise que le trésor dont il est question ici est l’amour. Et j’apprécie encore plus cet album. Ma note? 18/20. Et vous, quels sont les divers jeux de mots de cet album qui vous ont enchantés ?

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