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Weekly Roundup

Boko Haram superstar

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Le BIR au Nord Cameroun. © Getty Images

L’attaque de Kolofatah, au Nord Cameroun, remporte cette semaine le maximum de suffrages. L’actualité diplomatique et les problèmes de sécurité nationale ont réussi à instiller le minimum de peur dans la quiétude du triangle national. La secte Boko Haram, faut-il le rappeler, a déjà fait parler d’elle par le passé de plusieurs façons. Outre l’enlèvement des jeunes filles et la destruction des structures éducatives à la fois chez le Nigéria voisin et au Cameroun, les rebelles ont mené une attaque qui a laissé plus d’un pantois. L’enlèvement de l’épouse du Vice Premier Ministre et sa supposée relaxe, l’assassinat des citoyens camerounais a remis sur le tapis la question brûlante de la sécurité au Septentrion camerounais. Qui est Boko Haram n’est plus la question, mais comment ce genre d’exaction peut être commis sans que ce fait ne soit politisé outre mesure reste l’un des pans les plus obscurs. Il faut rappeler que les assaillants, lors de l’attaque, portaient sur eux le treillis militaire camerounais. Cela ravive davantage la thèse de la connivence de certains hauts dignitaires du Nord, sinon leur implication au sein de cette organisation. Les discussions de salon de la capitale et même l’opinion publique laissent transparaître une certaine désorientation face au mutisme du gouvernement camerounais. On parle à juste titre de nébuleuse car il faut comprendre la raison pour laquelle les forces armées et la volonté politique restent en quelque sorte débordés par cette situation. On ne sait pas qui sont les membres de cette organisation terroriste ni leurs motivations réelles. Le risque de tirer à vue sur la population civile demeure, vu la porosité de la frontière avec le Nigéria dans cette zone et les relations inter-tribales qui ne facilitent pas l’enquête gouvernementale. De fait, on se demande si être du Nord-Cameroun nous permet de parler en toute objectivité de Boko Haram sans verser dans la démagogie.

 

La leçon de Washington

022C77E3-D6E6-4E5D-88F7-39B80B437EDD_mw1024_s_nRencontre des représentant Africain lors du US Africa leadership summit. © Reuters

L’actualité qui continue de battre son plein et talonne de près les exactions de Boko Haram est le sommet qui a eu lieu aux Etats-Unis d’Amérique sur fond de polémique sanitaire avec l’évolution du virus Ebola. Si la question sécuritaire en Afrique est la couverture d’un tel sommet, il ne faut pas perdre de vue que c’est le changement de Barack Obama, président des Etats- Unis d’Amérique, qui est remarquable  vis-à-vis de l’Afrique. Une quarantaine de chefs d’Etat ont fait l’objet-cible des entrevues, comme pour les mettre à l’honneur. Ce qu’il faut conclure, de façon cynique certes, c’est que la mobilisation du lobbying américain à l’égard de l’Afrique n’est pas vaine. Les USA entendent ne pas rester à la traîne dans la course au prochain « marché mondial ». Les experts s’accordent à dire qu’un tel revirement en matière de coopération entre l’Afrique et les USA a de quoi faire sourire. Le souci est que le président des Etats-Unis a annoncé sur le web aujourd’hui, que son pays allait investir à hauteur de 33 milliards de dollars US alors qu’on n’est sans ignorer que ledit pays est endetté de … 160 milliards $USD. Ce revirement repose essentiellement sur trois points principaux. D’abord, la maîtrise du business sur le continent africain afin d’assurer la position de leader et mettre fin aux velléités de la Chine. Ensuite l’Afrique a un capital séduction qui ne trompe plus : le FMI rassure que l’Afrique, avec une croissance globale continue de plus de cinq pour cent, constitue un marché non- négligeable et partant, une prise de conscience globale quant au potentiel de croissance du continent et l’accroissement de son marché, ce qui la rend beaucoup plus attractives pour les firmes américaines. Enfin, il ne faut pas perdre de vue que l’Afrique offre non seulement un réservoir inestimable de terre cultivable mais aussi, devient une destination touristique et culturelle à part entière. Ce dernier volet implique un fort investissement en infrastructures mais comme on dit, le jeu en vaut la chandelle. Il appert alors que les dirigeants africains doivent bien jouer leurs cartes afin de tirer leur épingle du jeu. Le développement de l’Afrique en dépend.

 

Le sport toujours…

article-2654289-1EA3293A00000578-353_634x579Samuel Eto’o © Getty Images

Après la débâcle du mondial brésilien et les déboires personnels de notre 9 national, il faut croire que le fond n’est pas encore touché. En effet, Samuel Eto Fils n’aurait toujours pas de club. Une lecture ironique de son histoire ferait penser à celle du roi au doigt d’or. Le capitaine de l’équipe a été source de ce que les superstitieux appelleraient un mauvais karma. On doit cependant se résigner à regarder la vérité en face. Le capitaine n’est plus motivé et ses caprices nous ont coûtés un peu plus qu’il n’en faut. Il est temps de renouveler le stock comme on dit. Cela peut commencer par un souci de transparence au sein de la Fédération Camerounaise  de Football et surtout de la normalisation des élections qui vont se tenir en novembre prochain. On espère que d’ici là, les règles n’auront pas changé. Par ailleurs, les Jeux du CommonWealth se sont achevés sur une note plus heureuse, comme pour penser notre défaite au football. Personnellement, on a eu le bonheur de découvrir que l’haltérophilie fait des émules chez les femmes.  Une médaille d’or, c’est déjà un acquis et pas des moindre. De fait, certains s’accordent à dire que l’on accorde une trop grande place au football tout en délaissant les autres disciplines sportives. Les autres athlètes camerounais sont-ils moins Lions Indomptables que ceux du football ?

 

Et bientôt ?

Ce week-end sera plutôt calme à Yaoundé. On ira se défouler au stade Omnisport de Mfandena, histoire de se remettre des émotions fortes de la semaine. La star T-Pain sera parmi nous. Les inquiets continueront de se sentir acculés : les nominations continuent leur avalanche, faisant des heureux et des grincheux. Ce qu’on réalise, est que la mutation se fait tout doucement mais sûrement. Nous attendons avec impatience LE remaniement ministériel qui lui, joue les prolongations ad vitam eternam. L’opérateur vietnamien Viettel tant attendu s’apprête de son côté à changer de raison sociale, de nom pour faire court. Ce qui est aussi attendu, c’est le rapport complet des activités de Washington et plus que jamais, quelles seront les incidences économiques et sociales de ce fameux sommet sur le Cameroun.

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