Yaoundé

Yamelas People!

Yaoundé, une grande ville qui est aussi un grand village. On y retrouve en majeure partie, les ethnies du centre, du moins en principe. La tendance actuelle est toute autre. Oui, en tant que grande ville et surtout capitale politique de notre très cher et tendre pays, on peut dire que tout le Cameroun entier y a ses représentants. Peut -être, est-ce pour des raisons stratégiques comme on dit chez nous «  le tuyau, c’est la position » et comment être bien positionné si on n’est pas à la droite du Père ? Toujours est-il que tout le monde se positionne, personne ne veut rester derrière… « Qui va dormir l’esprit ? » Si c’est à Yaoundé que ça se passe, on va seulement partir !

On ne rappellera jamais assez, Ongola est la « ville du Ngomna ». Quel que soit l’origine des aspirants au confort, ils savent que, la première étape est d’être sur place. La suite, dépend de leur pragmatisme, de leur détermination et de leur bonne étoile…on dit vulgairement à cet effet ; «  le Ndock (gourmandise en argo) c’est le courage ! ». Alors tout le monde descend à la Capitale, ville et village de la grande ethnie Béti par excellence, elle est aujourd’hui la ville de la majorité des ethnies du pays. Tout le monde s’y est construit un nid, et c’est une bonne chose…

Le mixage culturel est un fait d’actualité, mieux une réalité ; aucun quartier de la ville ne peut être constitué de ressortissants d’une seule et même région du territoire, il y a toujours des exceptions même si on se trouve à la briqueterie (Quartier peuplé majoritairement par les nordistes, de religion musulmane). Les  nouveaux quartiers qui se créent de plus en plus, poussent le concept encore plus loin : Il n’y a que des personnes venant d’horizon divers, vivant tous en communauté dans un esprit pro intérêt général, dont nos prédécesseurs rêvaient à leur époque. Le phénomène est d’autant plus palpable, que nous avons des notions de dialectes autres que le nôtre. Nous avons même des artistes du milieu de la musique, qui se lancent dans des rythmes  qui sont  ceux de leurs voisins ou encore qui font des collaborations extra–culturelles (clin d’œil à Dora Decca et à Lady Ponce pour leur titre « Laisse le moi »)…

Les mariages extra- tribaux, sont de plus en plus fréquents quoi qu’on en dise, « maman même si c’est une fille d’une autre région, je sais que c’est la femme de ma vie, on a grandi ensemble, tous ces conflits d’anciens ne nous concernent pas ! ». Les personnes grandissent ensemble, fréquentent les mêmes écoles, les mêmes lieux de réjouissance, ont la même mentalité … En fin de compte sont juste des citoyens semblables et égaux.

La mixité des ethnies de la ville, lègue un bel héritage, celui d’être Camerounais et d’être unis. Nous sommes juste camerounais, nous nous mélangeons et il n’y a rien de plus beau… Le tribalisme diminue même si il est toujours présent, avec le temps il recule et c’est ce qui compte.

En fin de compte, ne serait- ce pas judicieux pour toutes les villes du Cameroun de se colorer entre elles tel un arc en ciel à l’instar d’Ongola ? Se mélanger avec les autres est une bonne chose, et c’est dommage qu’à l’heure où vous lisez cet article ce ne soit pas une réalité dans toutes les zones de notre territoire… Comme l’a dit Tchiken Jah Fakoli, nous devons ouvrir les frontières, cette ouverture est peut être une des clés de notre émergence en tant que pays  développé.

 

Photo Source: howiviewafrica

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