Camair-Co

Camair- Co n’ira pas au firmament.

Du moins, pas de sitôt. Je sais, nous les Camerounais, sommes particulièrement exigeants en qualité de service attendu. Cela, à mon sens, va de la vanité du besoin de se targuer d’avoir un service qui obéit aux normes internationales. Il y a un hic. Prenez une pause. Inspirez. Expirez. Ça y est ? On peut y aller. En douceur, pour que la douleur soit gérable.

Parlons du service…

On n’aura pas fini de lire, via les réseaux sociaux, l’inexistence adéquate du service de la compagnie nationale.

La qualité du service au sol comme dans les hauteurs est une horreur. Au sol, n’osez pas poser une question à la jeune dame : l’information sera fausse, sinon en prime, empreinte de cette dose d’insolence, estampillée « Made in Cameroun ». De quoi vous demander pourquoi prendre les airs. Cependant, vous n’êtes pas au bout de vos peines. Le long courrier (pour les « mbenguistes ») reste le supplice de Tantale. Que je vous explique. Dans les hauteurs, il fait froid et on est censé avoir chacun une couverture, à défaut du sourire de l’hôtesse, fournie par la compagnie – en dépit de ses prix démocratiques. Si vous osez réclamer une couverture, il en sera pour vos frais. La sécheresse glaciale de l’hôtesse a de quoi vous réchauffer les os. Ce ne sont que quelques cas de figure. On n’aura pas fini de lire, via les réseaux sociaux, l’inexistence adéquate du service de la compagnie nationale. Mais là n’est pas le moindre mal.

Quand le retard arrive, le respect s’enfuit par le hublot.

J’avoue, je ne connais pas le slogan de Camair- Co. Cependant, je suis tenté de lui en donner un du genre : « Si vous êtes partis, alors c’est l’essentiel ». Remarquez, je n’insiste pas sur la ponctualité. Avec les déboires multiples de la Compagnie, on se demande avec justesse : « mais qu’est-ce qui se passe ? » Enfant, j’avais cette  image d’un avion de la compagnie qui prenait son envol vers les cieux. Maintenant, je suis juste désabusé. Je pense, cela n’engage que moi, qu’ Air Hasard devrait  avoir la figurine d’un avion au sol, car non, nous n’irons pas explorer de sitôt des horizons inconnus et tout concoure à vous rendre sceptique à la simple évocation de « Camair- Co ».

L’épineuse question des infrastructures…

  1. Je ne parle ni de la bière ni du Renouveau. Il s’agit de 33 milliards, en déficit, pour entretenir Camair- Co et ses 700 employés (au moins). On est censé s’attendre à avoir au moins des correspondances fréquentes à l’intérieur du pays. Outre le service déroutant, Camair- Co se permet de nous punir. Encore un autre cas de figure. Dernièrement, pour aller à Douala, quittant de Yaoundé, je me suis dépêché de booker un vol – en croisant les doigts – pour qu’il ne soit pas annulé. À Nsimalen, j’ai réalisé avec effroi que j’ai également oublié de toucher du bois : vol annulé. Tu parles. La navette qui devait nous transporter était au sol, soucis mécaniques. Ont- ils un seul avion ? Ne répondez pas,  je tiens à vous épargner une migraine inutile. Mais que font- ils de l’argent qu’on y investit ?  Mystère et boule de gomme. Je refuse de plonger dans les arcanes politiques de cette maison.

Nous ne chanterons pas de sitôt la naissance d’une super Star. La nôtre nous inonde de désespoir car elle brille davantage par les casseroles traînées à même le sol. Vu comment elle réussit de passer héros  à zéro, autant prendre la route. Mais bien sûr, c’est encore une question d’un goût que les Camerounais apprennent à partager.

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