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A chacun son enfer.

Mola, l’Allemagne venge le Cameroun. L’affaire là est vrai le traité germano-douala fonctionne toujours
Contenu d’un SMS reçu par l’éditeur lors du match Allemagne-Brésil. Moshare Magazine

L’Homme est sa première source de richesse. C’est aussi lui- même l’origine de sa perte. L’actualité de ces derniers jours le montre assez. Prenons le cas des [rebel] Lions Indomptables et de la cuisante débâcle de ce mondial qui pourtant s’annonçait riche… en espoirs, depuis que nous avons fait le nul avec les Allemands. Mais non, je n’abuse pas. Ne souriez pas. Si vous n’avez pas reçu un texto du genre « Mola, l’Allemagne venge le Cameroun. L’affaire là est vrai le traité germano-douala fonctionne toujours »,  si vous avez raté le mondial du Brésil, alors soyez tranquille. Ne remuons pas le couteau dans la plaie. Le souci est que les dirigeants ont refusé obstinément de voir les signes annonciateurs d’une cuisante débâcle. Toujours est-il que nous avons offert un spectacle de premier choix. Les Chats Lions sont partis avec nos millions.

On a quitté le concept Boko Haram pour tomber dans la phrase désormais tristement célèbre : « Bring back our money », parodie de l’autre. C’est un cri que les Camerounais ont envoyé à l’adresse de nos ambassadeurs du football. Pourquoi ce cri ? Parce qu’au- delà de la dérision, se pose l’épineuse question du remboursement de la dette contractée pour satisfaire les joueurs et leurs désirata. Vous avez dit « payez avant d’être servi » ? Ce n’est pas camerounais, messieurs les dirigeants.

#Bringbackourmoney
“Les lions ont Ndem” meme conçu par un des membres de Team Moshare magazine lors de la débacle des lions.
Moshare Magazine

 

L’autre souci est qu’à la fonction publique, il y en a qui attendent d’être payés. Divers secteurs sont touchés et le corps des Enseignants est certainement celui qui en pâtit le plus. A la sortie des Ecoles Normales, parchemin en mains, on ne sait plus la différence entre « En Cours d’Intégration » et … fraîchement intégré. Alors ? Allez dire à un enseignant, en attente depuis plus de douze mois de son premier salaire, de patienter à cause des tensions de trésorerie. Entre temps, il faut payer les joueurs… Janvier joue les prolongations. Non, les enseignants ne taperont pas du pied. Ils n’exigeront pas une certaine rapidité des services publics non plus. C’est vain.

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Chacun choisit ses batailles et son mode de survie.

Ils ne marcheront pas dans les rues. Enfin, si. Mais pas pour protester. Le taxi a connu cette hausse de cinquante francs qui oblige certains à rallonger la durée du trajet au chez soi. Histoire d’atténuer un peu la marge financière élevée que le fonctionnaire moyen ne peut se permettre. Je conviens avec vous, il nous faut rester dans nos 200 francs. « La vie est dure, les femmes sont chères » me direz-vous ? Ne vous fâchez donc pas si les résultats du baccalauréat eux aussi ont traîné. Petit clin d’œil aux enseignants. Ne vous fâchez pas sur la qualité de la préparation des concours aux grandes écoles. ET ! soyez moins défaitistes : c’est l’effet boule de neige affirment certains. Sauf qu’il ne neige pas sous nos tropiques et gardez à l’esprit que pierre qui roule n’amasse mousse. Le peuple Camerounais a bien raison d’être pacifique, même s’il y a certaines limites. C’est sans prix, la paix. Et puis pourquoi faire grève ? Dans ce froid en plus. Pourtant, on peut envoyer nos enfants dans la rue, à l’école de la vie. Ça fait des bouches en moins à nourrir en journée et surtout, ils contribuent à leur trousseau scolaire. Au diable les enlèvements d’enfants et autres atrocités.

D’ailleurs pour se distraire, on a vu l’élection Miss Cameroun. Les gens du CoMiCa ont trouvé un moyen tout en douceur de nous malmener eux aussi. Personnellement, et cela n’engage que moi, j’ai vraiment lutté pour ne pas m’arracher le cuir chevelu. Valérie a donc passé le flambeau.

#Bringbackourmoney
L’élection de la nouvelle Miss Cameroun est source de polémiques. Les Camerounais trouvent que la nouvelle candidate n’est pas digne de la miss précédente. La crédibilité du Comica et l’organisation de Miss Cameroun remis en question suite à l’élection.
Portrait de Ngangoum Larissa, Miss Cameroon USA 2013. Photo du Comica

C’est certain, pour Miss Monde, aucun espoir n’est permis. Je ne touche même pas du bois car je réalise que la nouvelle vient elle aussi de la Diaspora camerounaise. Comme quoi, l’équilibre régional nous poursuit jusqu’au divertissement. On valorise nos représentations hors du triangle national. Diaspora, onzième région du Cameroun. Mais ne lui jetons pas la pierre. Elle commence tout juste son règne. Ave, Miss Cameroun! Les éternels insatisfaits que nous sommes, te saluons bien bas. Au moins, vous êtes d’un beau brun.

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Chacun choisit ses batailles et son mode de survie.

Comments



There are 2 comments

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  1. Abdoulahad

    Trois thématiques dans un seul et meme article, le sport, la culture et le social : les lions les enseignants, miss Cameroun, chacun dans son cauchemar… that is great. J’ai kiffe le concept et surtout l’agencement des idées. Du courage et bon vent pour la suite


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