Weekly Roundup

Weekly Roundup

Le laboureur et ses enfants.

L’affaire est bien différente cette fois, bien que semblable en plusieurs points. La différence majeure provient du fait qu’il s’agit de votre weekly roundup de la semaine qui vient de s’écouler, la similitude du titre que vous lirez. Trois affaires à l’ordre du jour, mais si liées entre elles à niveaux divers qu’on ne pourra dire qu’à la fin : « on ne récole que ce qu’on a semé ».

  1. Nos mouroirs hospitaliers

Pourquoi une rupture de stock dans un département aussi sensible ? La réponse est simple et déconcertante : le fournisseur attend encore le payement des factures de l’exercice 2014.

Les hôpitaux sont fort aise.  Examinons deux cas d’espèce. Le premier veut parler de la vétusté de certains établissements hospitaliers qui, à défaut de sauver des vies, sont devenus de véritables mouroirs. On veut pour exemple cet incendie qui a dévasté tout un pavillon d’un célèbre hôpital de la place. Comment ledit pavillon a- t-il flambé ? On ignore comment commence la tragédie mais on souligne, à juste titre, que ce pavillon entièrement élaboré en planches soit le début de la négligence dudit pavillon. On est tenté de croire que ce sont les moyens qui nous manquent et nous continuons d’espérer que tous les malades internés ont pu échapper. Nous ne reviendrons pas dessus. Seulement, il ne s’agit pas d’un fait isolé.

Ailleurs, dans un autre institut médical, il faut rappeler le désarroi des patients et pour cause : pénurie des kits d’hémodialyses. Bien qu’endiguée, on se pose des questions car entre temps tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Pourquoi une rupture de stock dans un département aussi sensible ? La réponse est simple et déconcertante : le fournisseur attend encore le payement des factures de l’exercice 2014. De quoi susciter l’amertume des familles des malades, quand on sait que la fourniture des kits d’hémodialyse est subventionnée par l’Etat. Nous n’en voudrons pas aux familles mieux nanties de faire soigner leurs malades ailleurs.

Il faut bien expliquer ce qui justifie qu’on mette en danger la vie des Camerounais. Enfin, il faut rappeler à quel point les services de secours sont lents en matière d’évacuation des malades ou de gestion des catastrophes dans le type « incendie ». Alors, pourquoi croire en l’efficacité de la gestion de nos établissements hospitaliers ?

  1. Ce qu’on aura oublié du discours du #PRC à la jeunesse.

Le 10 février dernier, Son Excellence le #PRC a redit son soutien indéfectible à la jeunesse. Oui, il compatit. Oui, il sait que la jeunesse camerounaise traverse une crise et pas des moindres. Il en a profité pour rappeler que le plan de réforme agraire passe par l’effort commun des jeunes et leur participation effective à l’économie numérique du pays. Pour une fois, l’expression consacrée nous a été épargnée. Ce qu’il y a de remarquable, c’est l’écho suscité auprès de la jeunesse. De toutes ces réactions, non exhaustives et non représentatives de la jeunesse camerounaise qui se veut désabusée à bien des égards, un fait majeur est resté dans l’ombre. Le #PRC préconise que les diverses réformes évoquées dans son discours se fassent sous l’encadrement des aînés. C’est bien là où le bât blesse : la jeunesse n’entrevoit aucune issue de se réaliser pour le moment car les aînés semblent s’éterniser aux postes de responsabilité.

L’affaire prend une tournure intéressante pour qui sait lire entre les lignes.

Aux jeunes, il revient de briller par leur sens du patriotisme et le goût du travail pour accéder aux postes de responsabilité qu’ils convoitent tant.

A la classe aînée, de les encadrer et de les aider à y parvenir sans encombres ou marchandages déplacés. Il faut donc s’attendre aussi au départ en retraite des plus âgés, pour ne pas enrayer la machine étatique. Cette symbiose ne saurait être que bénéfique que pour récolter les fruits prometteurs du bien-être que recherche tout le monde.

C’est ici, que le laboureur annonce de façon voilée, semble- -t- il, la fin de certaines pratiques douteuses afin de récolter les fruits du labeur. Aux enfants, il leur revient de se mettre résolument à la tâche sans perdre de vue que ces « fruits » sont le produit d’une lente maturation progressive.

  1. Amour un jour, amour toujours.

Nous allons terminer ce point de la semaine passée par une note plus joyeuse : la Saint- Valentin. Dimanche passé, à la rédaction, nous vous avons envié, vous qui avez un Valentin, une Valentine. Une aînée nous a pourtant fait remarquer, à juste titre, qu’aimer le Camerounais ce n’est pas attendre des marques d’amour comme on en voit dans les télénovélas. Le fait est qu’au- delà des signes d’affection ostentatoires et voulus, il y le respect de la personne aimée. Le plus intéressant réside en ceci que la polygamie pourrait être tolérable tant que le conjoint légitime ne soit pas au courant des incartades de son/ sa partenaire. On conviendra avec cette ainée que l’être humain n’est pas parfait, encore moins le Camerounais. Tout en soulignant que les invites à la luxure (sans être puritains) devraient se faire avec la retenue qui nous caractérise, nous les Camerounais. Même si on continue de rencontrer des incongruités qui soulignent l’aspect mercantile de cette journée.

CakesCakes

 

Ce qu’il faut aussi ne pas oublier, ce sont nos soldats qui sont au front, face à Boko Haram. Ils méritent notre respect.

Pour la semaine qui commence, nous espérons que le Carême est bien entamé pour les chrétiens et nous vous donnons rendez- vous à la prochaine édition des fait marquants de l’actualité camerounaise.

Bon début de semaine.

 

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