African mother

Le poids de votre enfant… et vous.

“Mauvaise nouvelle : la plupart des céréales de petit-déjeuner pour enfants ont plus de 50% de leur teneur calorique sous forme de sucre.

Bonne nouvelle : la boîte de ces céréales est riche en fibre. Mangez la boîte et jetez les céréales.”

Je crois que tout est question d’éducation.

Quand vous avez votre magnifique enfant qui est en surpoids. Non, qui est gros. Quand vous avez votre enfant qui n’obéit pas à la norme. Votre enfant qui a ces quelques grammes en trop. La chair de votre chair si innocente, si heureuse de vous avoir avec elle. Si fière de vous appeler « papa » ou « maman ». Si fragile au point de ne vivre que par vous, de n’exister que par vous. Vous n’avez pas le droit de lui enseigner à se détester. A détester la seule chose qui lui appartienne vraiment : son corps. Éduquez cette jeune personne en devenir à vivre en accord avec elle-même.

 

Éduquez l’enfant à vivre avec son corps.

Votre enfant mange trop ? Pas assez ? Sachez lui parler. Sachez lui faire comprendre et accepter la différence avec des mots d’enfants. C’est simple mais pourtant si complexe à la fois. Avec le milieu dans lequel évoluent les enfants de nos jours, dites- vous bien que c’est un travail de chaque jour. Jusqu’à ce que l’enfant devienne autonome, c’est- à- dire quand vous le parent vous mourez. C’est une perspective peu réjouissante, mais sachez discuter avec votre enfant de son corps. Des transformations que vous observez chez lui ou chez elle. Expliquez lui aussi l’origine des petits noms que vous lui donnez à la maison car la cour de jeu est cruelle aussi. Et vous, en tant que parents, devez dialoguer avec votre enfant. Lui parler de sa prise de poids. Lui expliquer pourquoi c’est bien ou pas. Maigreur ou bourrelets mal placés, tout sera sujet à caution.

L’enfant ne demande qu’à comprendre. Imposez au besoin une hygiène de vie, mais expliquez. Avec les mots justes, mais expliquez.

Puis prenez des dispositions. Discutez avec votre enfant, pour qu’il sache qu’au moins vous, vous êtes de son côté.

Votre enfant et les autres.

Faites le calcul. Tant que votre enfant vit exclusivement avec vous, vous pourrez éviter certaines choses. Mais vous devez sortir pour travailler et ramener de quoi manger. Vos enfants doivent aller à l’école et donc se frotter aux autres. Les noms d’oiseaux ne manqueront pas. Les quolibets et les injures non plus. Vous ne les verrez que brièvement, sûrement au moment du repas. Si jamais vous instituez le repas familial quotidien. Observez le. Attentivement. Ne vous limitez pas à ce qu’il pourrait « apprendre » à l’école, dans la cour ou face à la télévision. Instituez des règles qu’ils n’accepteront pas mais qu’ils comprendront. Demandez leur cette question toute simple : « Comment s’est passée ta journée ? » Attendez et observez. Vous saurez si on appelle votre enfant « la baguette » ou «  petit porc ». Puis prenez des dispositions. Discutez avec votre enfant, pour qu’il sache qu’au moins vous, vous êtes de son côté. Peu importe votre décision, votre souci est d’éviter que le diable s’en mêle. Cette fois, le malaise s’installera en votre enfant et vous n’y pourrez rien. Mais cela demeurera votre faute.

L’obésité est un sujet un peu gros pour que je puisse en parler brièvement, mais je vais faire court. Je suis de ceux qui croient que la question de surpoids est une question de poids. Je suis de ceux qui pensent que l’éducation aide pour beaucoup à prendre conscience. J’admets que nous ne pouvons éduquer totalement nos enfants. Mais je crois aussi qu’au Cameroun, les parents démissionnent très souvent. Pas vous?

Je suis de ceux qui pensent que l'éducation aide pour beaucoup à prendre conscience. Click To Tweet

Comments



There are no comments

Add yours

What moves you?