Pill

La trithérapie

Découvert en France en 1981, le virus de l’immunodéficience humaine(VIH) a  été identifié en 1983 dans sa première forme(VIH1) et en  1986 dans sa  deuxième forme(VIH2) au Cameroun. Il fait de nombreuses victimes, on estime à 10% la population infectée  en 2013 chez nous. La maladie est restée longtemps sans traitement palliatif ce qui explique les  millions de personnes qui en sont mortes. Le traitement qui ne fait que contenir la maladie est apparu vers la fin des années 90 dans le monde et plus particulièrement chez nous…Le traitement n’était pas accessible aux plus démunis du fait de son prix, et l’avancée du virus dans la population n’en était que plus féroce. Mais heureusement il ya quelques temps, le gouvernement Camerounais a décidé de subventionner le traitement du virus  en le rendant tout simplement gratuit pour les malades se faisant prendre en charge dans un hôpital… Le traitement permet aux malades de prolonger leur espérance de vie, selon un principe d’action particulier.

D’entrée de jeu, le VIH quel que soit son type est un virus qui a pour principe de se fixer aux  éléments constitutifs de notre ADN afin de pouvoir proliférer dans tout le corps humain et le plus rapidement possible. Les défenses naturelles du corps humain, parmi lesquelles les globules blanc  vont  commencer à  stopper le virus dans un premier temps, mais elles commenceront à faiblir à cause du nombre de plus en plus important d’unités du virus (chaque unité  en produit deux autres). Les cellules attaquées par le virus sont  de plusieurs types parmi lesquels les cellules typés CD4. Lors de la découverte de l’infection d’un individu, il est crucial à travers un examen de déterminer la densité de ses cellules CD4 pour déterminer l’importance du virus dans le corps du patient.

Ensuite, le patient est mis sous traitement, selon la gravité de son cas. Le traitement aura pour principe d’action de  diminuer ou de bloquer la reproduction du virus dans l’organisme, de limiter la diffusion de la maladie et le nombre de cellules infectées, et enfin il sera en mesure de modifier le pronostic (durée de vie estimée du patient) et l’évolution de l’infection par le VIH. Grâce à ce principe d’action, le  virus sera donc comme «  mis en veille » par le traitement et ne pourra pas évoluer normalement.

Généralement, le traitement doit être commencé  dès que l’évènement à risque se produit (accidents liés  à la manipulation sanguine ou d’objets souillés, rapports non protégés etc.). Cependant, il est pris de manière préventive et est par conséquent dosé d’une manière moins importante que dans le cas de malades faisant la maladie. En fait, la maladie se passe en trois grandes phases où le malade va passer de simple porteur (personne dite séropositive) à  personne atteinte (personne dite malade du Sida). La trithérapie, est en fait l’association de trois molécules  au choix parmi celles qui permettront de freiner l’évolution de la maladie à savoir  les analogues nucléosidiques codés NRTI, les inhibiteurs non nucléosidiques codés NNRTI, les inhibiteurs de la protéase codés PI, les inhibiteurs d’attachement et fusion codés FI et enfin les inhibiteurs de l’intégrase. Ces molécules, sont plus efficaces à  trois  sinon le traitement échouera d’où l’appellation de « trithérapie ».

La trithérapie, est un traitement à vie qui ne soigne pas le Sida mais « l’endort », comme tout traitement, il présente des effets secondaires et est même réputé pour avoir des effets secondaires lourds sur les personnes le suivant. En effet, sautes d’humeurs, nausées, fatigue, maux de têtes sont parmi tant d’autres et selon les patients le contrecoup de ce moyen de survie poussent beaucoup de patients à ne pas respecter leur traitement puisque se sentant déjà condamnés. Toujours est-il que la vie ne s’achète pas et si il existe aussi rude soit-il un moyen de survie pour les personnes atteintes du VIH, elles devraient s’y accrocher…

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