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C’EST CHAUD !

Quelques images de l’affichage des nouveaux prix dans une station service de la place
07 Juillet, 2014 par Aderson

La nouvelle est tombée il y a quelques jours : notre gouvernement ne va plus subventionner à la même hauteur le prix des hydrocarbures !  Pourquoi un tel revirement ? Les raisons qui nous ont été données sont la pression subie par les autorités par le FMI et la Banque Mondiale qui demandent au Cameroun de s’arrimer à la tendance actuelle d’augmentation des prix des carburants relatifs à celle du baril de pétrole sur le marché mondial. Et le besoin pour notre pays de réaliser certains projets relatif à notre développement, qui sont apparemment différents de ceux déjà en cours de réalisation.

“La situation telle qu’elle se présente, va entrainer une inflation (augmentation des prix sur le marché) qui va pousser notre économie dans un ralentissement notable, qui à la longue accentuera notre statut de pays en développement.”
07 Juillet, 2014 Aderson, Moshare Magazine

Nous savons pourtant à quel point le sujet est sensible chez nous, personne n’a oublié ce qui s’est passé en février 2008…Pourtant, nos autorités n’ont pas jugé utile de rencontrer au préalable les différentes associations de consommateurs et syndicats, non. Elles ont préféré annoncer l’information en soirée au poste national : « Dès le mardi 1er juillet 2014 à minuit  le prix du litre d’essence (super) passera de 569f à 650f, le gasoil passera de 520f à 600f et le gaz domestique de 12.5kg de 6000f à 6500f ; celui du pétrole restera le même soit 350 f le litre ».

Charte Carburant
Comparaison entre les prix réels et les prix subventionnés par l’état.
07 Juillet, 2014 Moshare Magazine Editorial

Une nouvelle perçue comme un coup de massue par les populations et surtout un coup de poignard dans le dos…La ménagère peut-elle réellement supporter ces nouveaux tarifs ? Et le fonctionnaire peut-il s’en sortir dans ce système  qui ne lui fait (et à qui il ne fait) pas de cadeaux ? Pour apaiser ces inquiétudes, notre gouvernement a donné des mesures compensatrices pour atténuer le phénomène, réduction de certaines taxes et augmentation du salaire des agents publics, on parle même d’une augmentation du Smig. Mais qu’en est-il  des personnes évoluant dans le secteur privé et le secteur informel, qui sont majoritaires dans la population active ?

Des questions en suspens, on se dit que les braves Camerounais qui se battent à la sueur de leur front, mieux de leur sang, tous les jours sous les intempéries avaleront la pilule comme si de rien n’était ; sous prétexte qu’il y a des mesures prises pour pallier à ce phénomène. La «  vendeuse de tomate » du marché ne sera-t-elle pas obligée d’augmenter le prix du tas tomate ? La ménagère qui effectue ses calculs de façon chirurgicale ne sera-t-elle pas embarrassée par les augmentations de prix, du taxi aux denrées nécessaires à la survie de sa famille ? La situation telle qu’elle se présente, va entrainer une inflation (augmentation des prix sur le marché) qui va pousser notre économie dans un  ralentissement notable, qui  à la longue accentuera notre statut de pays en développement.

Comme on pouvait s’y attendre, certains Camerounais ne l’entendent pas de cette oreille… En effet,  il circule une vilaine rumeur, une rumeur prédisant une grève des transporteurs pour un avenir proche à ce qu’il parait et elle serait parait –il préparée sous le modèle de celle de 2008. Nous espérons de tout cœur qu’il ne s’agit que d’une rumeur, mais nous savons à quel point, nous sommes capables au Mboa, lorsque nous avons pris une décision sur un sujet sensible. Le débrouillard et la ménagère ont décidé qu’ils n’accepteront pas la situation, et protesteront ouvertement par rapport à cette décision qui ne les arrange pas et dont la justification est floue… Du coté des autorités, aucun mouvement n’a été fait pour laisser entrevoir une opportunité de dialogue par rapport à la situation… C’est le silence radio, malgré  cette vilaine rumeur qui s’avère être des plus dangereuses…Nous nous demandons qu’elle sera la tournure des évènements  prochains et l’expression « qui vivra verra » n’a jamais été aussi adaptée à une situation. Nous espérons  seulement qu’aucun évènement grave ne vienne ébranler le climat de paix de notre pays.

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