Polygamy

La polygamie

La polygamie…On m’a dit que je ne pouvais pas utiliser plus de 1000 mots. C’est tellement insignifiant pour tout ce que j’ai à dire sur le sujet ! Mais bon, je vais essayer !

Quel « mâle » digne de ce nom n’a jamais rêvé de disposer de plusieurs « femelles » rien que pour lui ?! Surtout que nous, du sexe masculin n’aimons pas avoir à choisir. Avec la polygamie on n’a pas à choisir et dit de cette manière ça fait rêver plus d’un. J’ai deux expériences de la polygamie, une que je qualifierai de bonne et l’autre de moins bonne, pour ne pas dire horrible.

La première me fait presque rêver ! Celle de mon feu grand-père et de ces feues trois femmes (mes grands-mères chéries). Je vous assure que pendant plusieurs années je n’ai jamais vraiment su qui était vraiment ma grand-mère de toutes les trois. A vrai dire, ce n’était pas vraiment important pour moi, je les aimais toutes quasiment de la même manière et ce parce que ma mère, mes oncles et mes tantes les aimaient quasiment de la même manière. Ma mère m’a même dit un jour que lorsqu’un des enfants de mon grand-père naissait, celui-ci le donnait à une femme autre que sa mère biologique pour l’élever. Ainsi les liens entre les différentes mères et les différents enfants étaient plus solides et plus forts. De plus, aucun enfant ne vivait chez sa mère. Ils vivaient tous chez leur père ce qui contribuait à resserrer les liens entre eux. Et même aujourd’hui, après le décès de mes multiples grands parents, les liens sont toujours aussi forts. Je peux facilement aller chez un oncle ou chez une tante sans que je ne perçoive de différences  avec mon cadre de vie habituel. Mes cousins sont des frères et on sait à peu près tout les uns des autres.

J’en suis toujours à me demander comment mon grand-père a pu trouver  les solutions de cette équation à multiples inconnues alors que mes parents n’y sont jamais parvenus et n’y parviendront certainement jamais. Vous l’avez sans doute compris, je vous parle là de ma seconde expérience en matière de polygamie (ma propre expérience du moins celle de mes parents). Celle dont je n’ai jamais osé parler et qui fait ressortir tout ce qu’il y a de pire en moi. La configuration est toute autre. Mon cher père a deux femmes qui vivent dans deux villes différentes. Toutes les deux appartiennent à des catégories socio professionnelles qu’on qualifierait d’élevées. Vous savez ce qu’on dit « derrière un grand homme se cache une (deux) grande femme ». Mon père est donc un sacré veinard avec ces deux femmes qui n’ont rien à lui envier. Vu de cette manière ça paraît idéal mais croyez-moi ça ne l’est pas. Ça me fait tellement honte, vous n’avez pas idée ! Comment une femme qui a fait de grandes études et qui a une situation plus que stable a pu accepter de jouer les seconds rôles, elle qui pourtant aspirait à mieux ? Je sais que vous allez dire que sans ça je ne serais sans doute pas né mais croyez-moi j’aurais préféré naître dans une famille « normale » ou à la limite mono parentale. Ça y est ! Je pars en vrille là ! Recadrons un peu tout ça !

Un père que vous ne voyez que les weekends, des réunions de parents d’élèves où on ne voit que votre mère, une mère qui se demande souvent ou est passé son mari, des tissus de mensonges, un père que tu aimes pour son portefeuille, un fossé entre vos frères et vous et en bonus un père qui se réjouit à la limite que cette situation soit ainsi. Regardez comment tout ça m’a rendu ! Je supporte difficilement l’autorité surtout lorsque celle-ci est masculine. Comment un homme peut-il exercer la moindre autorité sur moi alors que celui a qui revenait cette tâche est quasiment absent. Heureusement que ma mère a toujours été là pour remettre les pendules à l’heure. Je l’en félicite d’ailleurs parce que, croyez-moi, dans ce genre de foyer les femmes doivent avoir suffisamment de force et de charisme pour jouer leur rôle de mère et suppléer leurs époux quasiment absents.

Je pense, et ça n’engage que moi d’ailleurs, que l’amour qu’un père porte à son enfant ou disons plutôt à son fils, est loin d’être naturel et ne repose que sur la fierté que celui-ci peut lui procurer. Mon cher père aime bien créer un climat que je qualifierais d’hostile entre les enfants de ses épouses en n’arrêtant pas de les comparer pour tout et sur tout. Le pire c’est que les mères n’hésitent pas à s’en mêler. On peut facilement entendre des réflexions du genre « Tu fais ci alors que l’enfant de l’autre fait ça… ». A force de me ramasser des expressions de ce genre je me suis créer une espèce de carapace et ceux qui me côtoient n’hésitent pas à me qualifier d’insensibles. Mais ai-je vraiment le choix ? J’ai depuis longtemps décidé de me terrer dans ce silence et je  n’ai jamais vraiment parlé de mon avis sur la question aux différentes parties prenantes.

Ce que je pense de tout ça se résume en ceci : ce qui a marché hier ne marchera pas forcément aujourd’hui. Les choses changent, les mentalités aussi. Si à l’époque de mon grand-père être polygame constituait quasiment la norme, je peux dire sans contour qu’aujourd’hui elle constitue une dérive. Sérieux ! Mes chères dames n’acceptez plus de jouer les seconds rôles ! Vous n’avez même pas besoin de jouer quelque rôle que ce soit !

Ce qui est drôle dans tout ça c’est que vous avez beau avoir 100 femmes, il y aurait une 101ème qui vous plaira, vous vous la ferez sans forcément l’épouser. A quoi ça sert d’être polygame si même de cette manière vous n’arrivez pas être « fidèle » ? Et puis à mon humble avis, il est impossible d’aimer deux personnes du moins de cet amour là !

Photo Source: Hauwa Mundi

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