Autrui_promo

Ma vie pour autrui

Avant je ne pensais qu’à moi ! A toute cette pseudo misère que je pouvais vivre chaque jour. Je pensais que personne ne souffrait autant que moi dans ce pays ou plutôt je me refusais de voir la souffrance des autres. J’étais un traumatisé du système qui était né au mauvais endroit au mauvais moment. Mais comme dirais quelqu’un «mais ça, c’était avant ».

En regardant juste un peu autour de moi je me suis rendu compte avec étonnement et amertume que tout le monde n’avait pas cette chance.


La cloche a sonné et je me suis rendu compte que j’avais de quoi me nourrir, me soigner, me vêtir, me déplacer et surtout que j’avais eu le privilège de me faire éduquer. Je vivais dans un environnement propre et sain. En regardant juste un peu autour de moi je me suis rendu compte avec étonnement et amertume que tout le monde n’avait pas cette chance. Il était temps que je me réveille, il était qu’on se réveille.

tim-cook
L’insalubrité dans les rues de Douala.
© RFI

Figurez vous mes chers que c’est bien ça le véritable problème au Cameroun : l’individualisme. On ne se soucie pas assez de la communauté en générale. Tout ce qui compte c’est soi. Pourtant, les Camerounais gagneraient à œuvrer pour des initiatives de développement local. Le meilleur moyen d’y arriver c’est d’initier et de participer à des actions volontaires et bénévoles. Cassez une fois pour toute votre coquille d’hyper individualiste qui cherche à s’enrichir à tout prix, et portez le vêtement de celui qui veut à tout prix aider  l’autre et ne gagner rien d’autre en retour si ce n’est un merci ou un simple sourire.

Constituez des associations et menez des actions communautaires. Le développement du Cameroun passe aussi par là.


Je sais que vous vous dites déjà : « est-ce que ce mec peut joindre ses paroles à des actes ». Je me sens donc obligé de vous parler de ma petite expérience personnelle. J’ai intégré, depuis quelques années déjà, une association de jeunes camerounais (je ne vais pas donner son nom, je ne fais pas de pub) qui œuvre pour la santé et l’environnement. Chaque année, nous réalisons de grandes campagnes de santé publique dans des villages du Cameroun ayant des problèmes de santé identifiés. Nos actions tournent principalement autour du paludisme, des maladies liées à l’eau et du VIH/SIDA. Nous informons et éduquons les populations sur ces maladies et faisons d’importants dons à ces populations (Insecticides, moustiquaires, eau de javel, préservatifs, médicaments, soins de santé, microscope, poubelles…). Toutes ces actions se font à nos propres frais et nous ne gagnons rien (financièrement). Bien au contraire, on se fait piquer par des insectes terribles, on maigrit, on se fait mal, on tombe malade mais on ne s’en plaint pas et on se relève toujours, gardant toujours à l’esprit que nos actions sauveront des vies et rendront la communauté plus heureuse.

association dans la rue

“C’est cet esprit que je voudrais que la jeunesse Camerounaise cultive. Apprenez à offrir l’autre la chance d’avancer et de se développer.”

Image © ASHEP

C’est cet esprit que je voudrais que la jeunesse Camerounaise cultive. Apprenez à offrir l’autre la chance d’avancer et de se développer. Constituez des associations et menez des actions communautaires. Le développement du Cameroun passe aussi par là. N’attendez pas toujours de recevoir de l’aide des autres, aidez-vous et le ciel vous aidera. Avec de petits moyens on peut faire de belles choses, il suffit juste d’avoir de la volonté.

 

Comments



There are no comments

Add yours

What moves you?